Fig 2 (1647). La lice est notée "chemin couvert"
fig 18 - vue idéalisée,
mais c'est la seule à montrer les
canonnières. Il y
en aurait eu tout le long de la braie.
Mur de la braie
près de la Caisse d'épargne.
La plupart des blocs sont
en arkose mais les encadrements de la canonnière, au centre, et
la tablette, au sommet, sont en granit.
canonnière
et son évent de désenfumage au dessus. Sa présence
peut laisser supposer que le canon était dans une casemate ou un
couloir couvert ?
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L'enceinte extérieure est
partiellement conservée : c'est le mur qui limite le square de la
Sicottière, le long de la Briante.
Pour le voir, il faut entrer dans le jardin
de la Caisse d'Épargne, aller à gauche et regarder de l'autre
côté de la rivière. Vous y verrez plusieurs canonnières.
Le niveau de la rivière devait
être proche de celui d'aujourd'hui. Par contre, le sol de la lice,
en arrière du mur, devait être plus bas que le square (pour
pouvoir disposer les canons). Le terrain devait être sensiblement
plan pour pouvoir les déplacer d'une canonnière à
l'autre. Peut-être les affûts étaient-ils confinés
dans une sorte de galerie voûtée, intégrée à
une terrasse, ce qui justifierait la présence d'évents de
désenfumage au dessus de chaque
bouche à feu.
Datation selon I. Chave
Les pièces
comptables relatent un certain nombre de travaux à l’enceinte entre
1431 et 1447 ; elles attestent notamment que la seconde enceinte, implantée
à l’ouest du rempart principal, protégeant un espace qualifié
de boulevard ou boullevert,
est un dispositif existant dès la fin du Moyen Âge,
bien avant un éventuel renforcement des fortifications à
la fin du XVI ème S., lié à la reprise des opérations
militaires pendant les guerres de religion.
En 1436, Milles y fait construire
une porte et mettre un pieu de soutènement, ou estanche. En 1438,
on travaille à la barriere du boulevard
(B.N.F., fr. 26 062, n° 3037. 1436, 15 déc. ;
26 064, n° 3595. 1438, 10 oct.).
Par contre, vers la ville,
aucune des pièces n’évoque ce que Le Queu (1746) qualifie
de chemin couvert, et De Cessart
(1776) fosses-brayes .
[Les canonnières
sont probablement des années 1400 ou postérieures mais elles
ont pu être creusées dans un mur plus ancien].
vocabulaire
Les termes employés
par les différents dessinateurs sont source de confusion :
- un boulevard est plutôt
une excroissance comme celle qui porte le moulin et l'ancienne entrée.
- la mention de fausse braie
suppose que l'espace entre les deux murs était remblayé,
formant une sorte de terrasse (Lavenu M. et Mataouchek V. 1999, p.55).
Le terme peut s'appliquer à la zone des canonnières sous
le square.
Par contre, ma fouille de
1990 a montré que, dans l'angle de la mairie au moins, le sol d'occupation
était proche du niveau des plus hautes eaux et servait de dépotoir
(vidange de foyer).
La datation de la poterie
prouve que s'il y a eu remblai, il a été très tardif.
Sur la fig 2, l'espace est figuré en vert avec des pointillés,
ce qui correspond plus à de la végétation qu'à
une terrasse. Dans ce dernier cas, il faut employer le mot "lice".
1990 - fouille de la lice
Les fouilles
sous l’angle nord-est de l’actuel Hôtel de Ville, ont pu déterminer
la largeur du passage (env. 2,50 m à cet endroit) ménagé
entre le rempart principal du château (construit en arkose et
granit), large de 1,70 m, et le rempart extérieur. Le sol de construction
et de circulation entre les deux remparts est à NGF 132,80-132,90
m. La datation de l’appareillage du mur extérieur, de blocs
d’arkose et de grès armoricain, du
XIII ème siècle
au moins, peut courir jusqu’au début
du XVI ème S.
Le matériel exhumé
dans la couche d’humus de comblement progressif des fausses braies, préalable
à la destruction des murs, est par ailleurs de datation tardive.
Il s’agit de débris de vaisselle domestique : pichets, coquemars,
vases à provisions, écuelles, couvercles. Ce sont soit des
grès du Domfrontais reconnaissables à leur couleur grise,
soit des productions locales, riches en micas, et fréquemment garnies
d’une couverte (émaillage) vert à vert jaune, à l’intérieur
ou à l’extérieur du vase.
voir le rapport de fouille
détail de
la canonnière de gauche, du type dit "à la française"
car le tube du canon ne dépasse pas du mur. Sa bouche était
abritée au fond de la meurtrière.
Canonnière
associée à deux évents.
La plupart des murs du château
devaient avoir cet aspect grossier, bien différent des parements
en grand appareil de granit du châtelet d'entrée.
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fig 17 - le plan le plus précis connu.
Le tracé de la braie correspond à ce qui a été
vu en fouille et à ce qui reste le long de la Briante.
vue 30 équivalent de la fig 18
Détail de la canonière de gauche devenue le repaire d'un
pigeon.
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